Garder l'espoir
L'été est toujours une période particulèrement difficile pour la protection animale. Alors que les associations se battent sur tous les fronts, les disponibilités sont moindres : les adoptants potentiels reportent à la rentrée leurs décisions, les familles d'accueil demandent qu'on les libère quelques temps, et les places deviennent particulièrement chères.
Depuis quelques temps, les associations ont l'impression que les choses s'aggravent chaque année, que chaque été qui passe est plus difficile encore que les précédents. Et ce, malgré les campagnes préventives sur les abandons et le relais permanent du message relatif à la stérilisation. Plus que jamais, Rescue se révèle comme le meilleur baromètre de la situation. Et force est de constater que l'été 2009 est effectivement particulièrement difficile. Et le plus inquiétant n'est pas tant le nombre d'urgences en tout genre, que la situation financière désastreuse de bon nombre d'associations qui ne parviennent plus à tenir la route.
Rien n'est plus désolant que de voir les responsables d'une association interrompre leur action faute de moyens financiers, alors qu'elles sont le fer de lance de la protection animale dans notre pays. Sans les associations, il ne peut y avoir en France, de véritable politique de protection animale. Il ne s'agit pas là de relancer le débat sur le rôle et le fonctionnement de la SPA nationale. Lieu d'échanges et de débats, ce blog abordera dans le futur, cette question de la politique de protection animale. Car le constat est là : une telle politique n'existe pas et la volonté de la mettre en oeuvre encore moins. Nous sommes tous concernés par cet enjeu vital pour les animaux de compagnie, en tant qu'adoptants, que famille d'accueil, de bénévoles, adhérents ou donateurs. J'espère que dans les semaines qui viennent, les présidents d'associations viendront porter leurs témoignages, dire leurs espoirs et leur détresse actuelle... Sans quoi nous en seront tous réduits à ne plus mettre que des smileys d'impuissance et de désespoir sur tous les topics de sauvetage...
L'espoir est pourtant encore présent. C'est toujours un soulagement de voir classer des sos dans la bonne rubrique. Et nous espérons pouvoir vous confirmer das les jours qui viennent, que Felix et Grisette, Matou et Bandit, sont désorrmais à l'abris...A suivre.. Rien en revanche ne semble bouger pour Gavroche, et surtout pour les petits sauvageons de la spa d'Armor. Garder l'Espoir, certes. Mais tel n'est pas pour le moment, l'état d'esprit de notre amie Ladycat qui s'est démenée en vain pour ses petits "sauvageons". Bien au contraire...
Il n'y a pourtant pas de chats, qui familiarisés à la présence humaine comme le sont ceux-là, ne puisse affronter avec succès les étapes de la socialisation. Dans leur chatterie, ces petits craintifs se reposent les uns sur les autres et entretiennent leur méfiance et leur refus du contact. Nous connaissons trop bien le tempéramment félin pour savoir qu'il suffit qu'un ou deux matous témoigne de son refus du rapport à l'humain par la crainte ou la simple méfiance, pour que par mimétisme, tous les autres l'imitent dans ce comportement, recevant parfaitement ce signal de potentiel danger émis à l'intention de l 'ensemble de la communauté. Il faut donc pour tous ces chats, inverser la vapeur. Les séparer, les reprendre individuellement ou à deux, les intégrer progressivement à un nouvel univers plus serain, où le mimétisme finira obligatoirement par jouer, mais cette fois, en sens inverse. Pour ceux qui suivent depuis maintenant plus de deux ans le sauvetage des chats de l'hôpital de Perpignan, il n'y a aucun doute sur ce point.
De toute façon, le temps est désormais compté pour les petits protégés de Ladycat. Elle espérait en désespoir de cause trouver au moins un refuge, ou un petit chalet au fond d'un terrain sécurisé. Au moins, à défaut de vivre une vraie vie de famille, ces minous auraient-ils pu continuer à mener leur petite vie. Même cela non plus, ne s'est pas concrétisé.
IL FAUT SAUVER CES TREIZE PETITS TIMIDES, IL Y A URGENCE !
Et puisqu'il faut bien que quelqu'un lance le mouvement pour que d'autres suivent, malgré la distance, il y a une petite place d'accueil, ici, chez moi, pour l'un d'eux...